Le Mali dont l'économie est fortement tributaire du secteur agro-sylvo-pastoral est confronté depuis de nombreuses années à la sécheresse. Depuis l'avènement de cette dernière, dans les ane-- les activités du secteur primaire dont dépendent 80 % de la population se sont concentrées dans les parties sud du pays, où la pluviométrie est relativement bonne, et dans la vallée du fleuve Niger.
Des programmes de restauration et de protection des écosystèmes de la vallée du fleuve Niger ainsi que ceux des productions agricoles, particulièrement dans les régions nord du Mali (Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal), ont été mis en oeuvre en vue de sécuriser le bien-être des populations.
Cependant les efforts demeurent insuffisants et les systèmes intégrés de production agricole sont peu diversifiés et insuffisamment générateurs de revenus.
La zone d'intervention proposée, qui se situe dans le Sahel, est caractérisée par un climat aride et semi aride avec une très courte saison de pluies (Juillet à Septembre) et une longue saison sèche (Octobre à juin).
Les sols sont profonds, argilo-limoneux, limoneux à sablo-limoneux. La nappe phréatique varie entre 5 et 10 m dans une frange de 5 km dans la vallée du fleuve Niger. L'ensemble des activités dominées par l'élevage et l'agriculture, est pratiqué dans la vallée du fleuve Niger et autour des points d'eau permanents et semi - permanents.
Le système agricole très fragile se caractérise par un nomadisme actif avec un niveau de productivité assez faible.
Du point de vue tradition sylvicole, des populations ont capitalisé un certain nombre d'expériences avec la mise en oeuvre des différents programmes et projets de restauration des écosystèmes exécutés ou en cours d'exécution. A cela il faudra ajouter qu'avant la sécheresse, le palmier dattier était connu dans la zone (plantation de quelques pieds dans les familles ou dans les jardins).
Avec une situation incertaine dans l'approvisionnement en nourriture face à une augmentation certaine des besoins alimentaires, la culture du palmier dattier offrira une opportunité pour la diversification et l'amélioration de l'alimentation et des revenus dans les zones ciblées.
Au -delà de cet aspect nutritionnel, la culture du palmier dattier pourra jouer un rôle important dans l'écologie. En effet la présence des palmeraies dans la vallée du fleuve Niger contribuera à amoindrir les effets de l'ensablement et permettra de renforcer le système d'intégration de l'arbre dans les activités agricoles qui aura l'avantage de diminuer les pressions sur le domaine forestier (réduction des superficies défrichées, cultures fourragères sous les palmeraies, maraîchage etc..).
